Attendue fin 2018, la nomination d’un préfigurateur chargé de la fusion des trois ports de Paris, Rouen et Le Havre d’ici au 1er janvier 2021 est effective. Et il s’agit d’une préfiguratrice.
Édouard Philippe a annoncé la nomination de Catherine Rivoallon le 7 février, à Paris, à l’occasion du colloque Normandie et Île-de-France, regards croisés sur la vallée de Seine. Franco-danoise, la présidente du conseil d’administration du port autonome de Paris depuis 2015 déroge au profil type de l’ingénieur des ponts et chaussées majoritairement retenu pour diriger les grands ports maritimes. Signe que le poste de futur directeur, qui a été refusé par plusieurs personnalités du monde portuaire, n’est pas associé à la préfiguratrice. Le débat entre Matignon et le ministère des Transports a ainsi été tranché en ce sens.
Diplômée d’HEC, Catherine Rivoallon est une spécialiste de la supply chain et a travaillé ainsi 20 ans pour le groupe Monoprix.
Catherine Rovoallon «sera chargée de proposer d’ici l’automne 2019 les dispositions nécessaires à la création de cet établissement, qui interviendra au plus tard au 1er janvier 2021 », a indique la ministre des Transports, Élisabeth Borne, dans un communiqué. Elle s’appuiera sur les équipes dirigeantes et les administrations des trois ports et sur un comité de préfiguration composé de cinq personnalités. Présidé par Valérie Fourneyron, ancienne député-maire de Rouen, auteure d’un rapport sur les ports de la vallée de Seine et la logistique, ce comité associera Thierry Tuot, conseiller d’Etat, Gilles Bélier, avocat, membre du Haut conseil du dialogue social et bien connu des syndicats maritimes pour avoir été un facilitateur de plusieurs dossiers chauds (rédaction de la convention collective ports et manutention après la réforme de 1992, conflit à la SNCM l’été 2014), Emmanuelle Perron, présidente du conseil de surveillance du Grand port maritime du Havre et Frédéric Henry, président du conseil de surveillance du Grand port maritime de Rouen.